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Venu on ne sait d’où, à travers la brume, un rayon de lumière. Avec lui, la nature comme par enchantement se remet à vivre. Bientôt le soleil apparaît, laissant tout le plaisir au marcheur qui peut alors admirer cette création si belle dans laquelle il évolue.
Au loin, vers le sommet, là où la montagne se protégeait pendant l’hiver sous des murailles de neiges, les derniers névés fondent doucement, donnant naissance à des filets d’eau qui coulent mélodieusement de rochers en rochers pour se rejoindre au fond du cirque dans la prairie où les premières fleurs, les unes blanches, les autres jaunes ou or illuminent cet espace qui quelques semaines auparavant paraissait uniforme sous un épais manteau blanc.
La ferme est toujours close, les hommes encore dans la vallée, je suis seul au milieu de la création en vie, je suis bien.
Soudain, comme par enchantement, la solitude disparaît, des oiseaux invisibles à mes yeux se mettent à me chanter leurs hymnes, accompagnés par le vent qui chasse les derniers nuages du matin encore présents dans le ciel. Au milieu des parois rocheuses, c’est un petit groupe de chamois qui m’apparaît, sans crainte aucune dans cet espace qui lui semble inviolé.
Oh oui, que la création est belle et quelle lourde responsabilité l’Homme a-t-il reçue en devant mettre en valeur cette merveille.

© Bonnet 2003

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